Méditerranée : Paris rabote ses ambitions
Espero que os guste el artículo que hoy publica Le Figaro sobre el proyecto de la Unión Mediterránea y en el que podréis leer unas declaraciones mías sobre el tema, os reproduzco el texto a continuación:
Méditerranée : Paris rabote ses ambitions
De notre correspondantà Bruxelles Pierre Avril12/03/2008
Nicolas Sarkozy expose jeudi soir à ses homologues européens son projet d'Union pour la Méditerranée, revu à la baisse, mais désormais accepté par Berlin.
Pour la première fois depuis son élection à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy va tester auprès de ses vingt-six partenaires européens son projet controversé d'Union méditerranéenne. La présentation officielle aura lieu jeudi soir à Bruxelles, lors du Conseil européen, «conjointement» avec la chancelière allemande, Angela Merkel. La précision protocolaire est de taille. Sans le soutien au moins implicite de Berlin, qui très tôt avait manifesté son hostilité à l'égard de cette idée élyséenne, sa concrétisation aurait été compromise. Résultat, l'Union pour la Méditerranée c'est l'expression retenue est très éloignée de l'Union méditerranéenne, volontiers lyrique, qui avait germé dans l'esprit d'Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Le 23 octobre à Tanger, le chef de l'État français avait invité les États côtiers de la Mare Nostrum à créer une «Union économique, politique et culturelle, dont nos enfants seront fiers.» Outre le fait qu'elle permettait de mettre la Turquie à distance de l'adhésion, l'initiative avait heurté les pays européens non méditerranéens, qui craignaient l'émergence d'institutions concurrentes à celles forgées dans le cadre de l'UE.
Ne pas effrayer les États «radins»
«Ceci créerait une situation dangereuse où l'Allemagne serait tirée vers l'Europe centrale et orientale, et la France vers la Méditerranée», avait critiqué Angela Merkel. «Nous n'avons pas besoin de faire double emploi» sur le plan institutionnel, a répété hier la présidence slovène de l'UE.
Le contenu politique laissait également sceptique, dans la mesure où les Vingt-Sept sont déjà associés depuis 1995 au processus de Barcelone, un forum de coopération réunissant le nord et sud de la Grande Bleue.
Cinq mois plus tard, les ambitions françaises ont été revues à la baisse. Selon Paris, le dialogue politique engagé il y a treize ans dans la capitale catalane sera renforcé. Dans ce cadre, huit réunions ministérielles auront d'ailleurs lieu sous présidence française. Aux onze pays traditionnels du Sud, s'ajouteront la Mauritanie et quatre États balkaniques riverains de l'Adriatique, dont la Croatie. Le projet vise à «ouvrir une nouvelle étape de coopération en Méditerranée». Si l'héritage du processus de Barcelone est rappelé, le vocable, en revanche, pourrait disparaître sous la bannière Union pour la Méditerranée, au risque de chagriner l'Espagne. «Cette démarche a été un succès, il faut l'approfondir, la doter d'institutions consolidées, de plus d'argent et de projets», plaide Carlos Carnero Gonzalez, membre espagnol de la délégation parlementaire euroméditerranéenne.
Sur les quinze projets avancés par Paris en janvier, quatre ou cinq seulement devraient être retenus, pour notamment combattre la pollution de la Grande Bleue. «On ne va pas construire un TGV Euromed, mais plutôt instaurer une capacité conjointe à combattre les feux de forêt…», illustre un diplomate français.
Le premier sommet se déroulera le 13 juillet à Paris, et non pas durant deux jours, comme initialement prévu. Il associera les vingt-sept États membres et leurs seize partenaires. Rare concession au souhait français de mettre en avant les pays euroméditerranéens, la présidence de l'Union sera assurée conjointement par un pays de la rive nord et un autre de la rive sud. Idem pour le secrétariat, doté d'une vingtaine de personnes. Et pour ne pas effrayer les États «radins» comme le Royaume-Uni, aucune ressource budgétaire communautaire supplémentaire ne sera sollicitée. C'est le prix à payer pour rendre cette nouvelle Union eurocompatible.
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